Les élections législatives au Sénégal


Salut la communauté comment allez-vous?
Petit article sur la vie politique au Sénégal .

Les élections législatives en cours au Sénégal représentent un moment crucial pour la démocratie sénégalaise car nous venons de connaître une alternance non attendue au mois de mars. Au-delà des débats et des discours de campagne, un constat récurrent persiste : la sous-représentation des femmes aux postes de responsabilité politique. Malgré l’existence de lois favorisant la parité, les femmes sénégalaises continuent de faire face à de nombreux obstacles pour obtenir des rôles politiques significatifs. Souvent utilisées comme de simples atouts électoraux, leur présence en politique est encore largement symbolique, et les possibilités de changement restent fragiles sans une réforme en profondeur.

Les femmes sénégalaises ont joué un rôle vital dans l’histoire politique du pays. Depuis la loi sur la parité adoptée en 2010, leur participation au processus électoral a considérablement augmenté. Toutefois, cette avancée n’a pas encore permis de briser les plafonds de verre : les femmes sont rarement tête de liste lors des élections, et il est rare qu’elles occupent les postes décisionnels les plus influents une fois élues. Dans la plupart des partis, leur rôle se limite souvent à soutenir les campagnes, mobiliser les électeurs et se conformer aux exigences des quotas. Une fois l’élection terminée, elles sont fréquemment écartées des processus décisionnels ou reléguées à des positions secondaires.

La loi sur la parité de 2010 est souvent perçue comme une avancée majeure pour les droits des femmes au Sénégal. Cette loi impose une représentation égale des sexes dans les listes électorales, mais elle n’a pas résolu le problème des femmes en tête de liste. En conséquence, même si les femmes sont présentes dans les assemblées, leur capacité d’influence reste restreinte car elles ne sont pas souvent positionnées pour occuper des fonctions de haut rang. De plus, cette loi est parfois contournée par des pratiques qui, tout en respectant la lettre, contredisent l’esprit de la parité. Les partis politiques placent fréquemment des femmes en bas de liste, limitant leurs chances d’être élues et, par conséquent, leur potentiel à influencer de manière significative les décisions politiques.

Il est temps d’aller au-delà des mesures symboliques et d’adopter des réformes plus ambitieuses pour garantir une participation plus significative des femmes sénégalaises dans la vie politique. Des lois pourraient être adoptées pour favoriser l’accès des femmes aux postes de leadership, y compris des quotas pour les postes de tête de liste ou pour des fonctions clés dans le gouvernement. De telles réformes seraient essentielles pour empêcher que les femmes ne soient utilisées uniquement pendant les campagnes électorales et pour encourager une participation politique réelle et durable.

Les élections législatives actuelles rappellent les défis auxquels les femmes sénégalaises font face dans leur quête de justice et d’équité politique. Leur potentiel à transformer le paysage politique sénégalais ne peut être pleinement exploité sans une volonté politique forte et des réformes législatives. Les femmes sénégalaises ne doivent plus être de simples figures symboliques ou des leviers électoraux ; elles doivent être des actrices majeures dans les décisions qui affectent leur pays.

Que pensez-vous de la place des femmes en politique en Afrique ?

C’était Nana

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